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INTERVIEW

 
Interview de Michel Masméjean
Membre du club des
Auteurs du Languedoc Roussillon

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Pourquoi écrire ?
 

C'est une nécessité, un besoin … une maladie !
Cela couvait, depuis des années, je m'essayais à l'écriture, je testais mes capacités à disserter.
 

J'étais au pied du mur, l'envie était trop forte, il fallait se lancer et accomplir la mutation.
 

Lassé d'écrire uniquement pour mon tiroir j'ai franchi le pas même si Montherlant disait à ce propos "écrire et ne pas publier est un état bien agréable".
 

Alors au diable si ma tentative se soldait par un revers.
Je ne voulais pas devenir comme cet alpiniste qui se dit "aujourd'hui ce n'est pas le jour pour grimper" …
Le problème c'est que ce n'est jamais le jour !
 
Alors il finit par rester dans la vallée et se contente de lever la tête vers les cimes !
 

Ainsi, il y a déjà quelques années, j'ai allumé mon ordinateur portable et j'ai entamé une longue démarche !
 

Dès que l'on écrit, je parle des romans, il faut être d'une grandiose modestie, rester les pieds sur terre. Ne pas penser bêtement "ce que je vais écrire va être beaucoup plus profond et subtil que les livres de mes autres confrères".
Des idées ? Je n'en manque pas … c'est un bouillonnement permanent. Le problème consiste à maîtriser le flux et à ne pas se disperser, voilà la difficulté.
 

Écrire est difficile, même très difficile qui peut prétendre le contraire.
 

Il faut dompter son vocabulaire, souffrir, pleurer les mots, douter encore et se dire pourtant que l'humilité n'exclue pas l'ambition.
 

Et puis, c'est surtout prendre des risques …
Mais je le répète, l'essentiel c'est de faire ! D'aboutir à un résultat même s'il n'est que passable.
 

Comment est né « L’Alysé », votre premier roman ?
 

Une envie de voyage et de faire partager des territoires qui me tiennent à cœur.
 
 
La Martinique, le Mexique et plus particulièrement la région du Chiapas, terre rebelle.
 
 
Contrée éloignée des circuits touristiques habitée par des gens peu ordinaires qui mènent une vie rude avec au fond d'eux-mêmes un sentiment d'abandon.
 
 
Mathias, le héros de ce roman d'aventures atterrit au nord de la Martinique au village du Prêcheur après une sale histoire vécue en métropole. La vie gâchée, il pense naïvement qu'en mettant de la distance il échappera aux remords.
 

Il vivote, grâce à un improbable talent de peintre et des périodes de petits boulots.
 
Puis il fait la connaissance de Mado, son égérie.
L'argent, le nerf de la guerre, lui manque.
Les hasards de la vie lui font connaître l'aventure, la vraie, celle qui excite les sens, mais qui peut être aussi périlleuse.
 

Il décide alors de se lancer dans une tortueuse histoire de collecte de drogue et finira après de nombreuses aventures par connaître la fortune.
 

Avec Mado il reviendra en France, dans le village qui l'a vu grandir et où il a laissé ses souvenirs. Ce retour impromptu sera l'occasion de régler des comptes … il comprendra alors que les blessures morales ne se cicatrisent pas aussi facilement que prévu.
 
  

 
 
Votre deuxième roman :
 
 
« La rage au cœur » est, je crois, différent du premier ?

Absolument. Ce livre me tient à cœur puisqu'il retrace mes débuts dans la vie professionnelle (année 1967) au sein d'une grande entreprise, la SNCF, des débuts difficiles dans un environnement hostile, en compagnie de personnages hauts en couleur.
 

Ce fut une période marquante de ma vie dont les souvenirs restent bien ancrés dans ma mémoire, une saison transitoire où je connus "tout ce que l'on peut attendre d'une vie pleine : l'amour, la désillusion, l'amitié, la haine et la mort".
 

J'avoue humblement que l'écriture de cette biographie romancée fut pour moi un exutoire salutaire.
 

Le héros de ce roman Martin Maurel (M.M. mon alter ego) sortira de ces épreuves, métamorphosé et comme le lui dira Jean-Pierre un compagnon d'infortune " les coups de pied au cul auront au moins servi à quelque chose, tu es devenu rhinocéros, tu as pris du caquet, de la distance, tant mieux pour toi tant pis pour les autres".
 


 
 
La suite à ce roman s'intitule :
 
 
« Les tribulations d'un enfant du rail ou l'année 1968 de Martin Maurel »
 
 
Une année 1968 reprise mois par mois qui vous entraînera dans une sarabande endiablée en compagnie d’une bande de personnages atypiques. Anecdotes et situation cocasses à volonté.
 
 
« Le Passé recomposé ou les jeunes années de Martin Maurell »
 
 
Est mon cinquième roman et termine la trilogie consacrée aux vingt premières années de Martin Maurel.
 
Ce livre a obtenu en 2016 « Le Grand Prix des Auteurs »
 
Un véritable plébiscite pour ce très beau roman qui retrace le parcours d’une vie. Notre auteur, très touché, nous confie ressentir une grande « satisfaction personnelle, d'autant plus que ce sont des confrères et des professionnels de l'écriture qui en ont décidé ainsi »
 
Par la délicatesse de son écriture et son humanité, Michel Masméjean pose un regard tendre, nostalgique et parfois acerbe sur une certaine France en nous racontant ici la jeunesse de son alter ego, Martin Maurel.
 
Après « La Toupie », publié en 2012 et « Les Tribulations d'un enfant du rail », sorti en 2014, qui se concentraient principalement sur sa vie d’adulte, Michel Masméjean s’offre un retour aux origines dans ce dernier roman, entraînant notre Jury enthousiaste avec lui.
 
« J'ai adoré ! L'auteur nous emmène avec lui explorer ses souvenirs. Le texte est bien tourné, drôle ». Un récit qui « sent bon le Sud » et « les années cinquante ».
 
Ainsi est née l’idée de cette autofiction, récit de souvenirs et autres choix de vie qui dessinent l’histoire et l’identité d’une famille formant un héritage qui n’a pas de prix. « J'ai toujours pensé qu'il était important de laisser à ses survivants une trace des générations passées afin que les descendants sachent dans quelle famille ils s'enracinent ». Une quête à rebours dans le fouillis des souvenirs à « la recherche de la vérité ».
 

 
Par ailleurs, j'ai écrit et édité un recueil de nouvelles au titre prometteur :
 
 
« Quand le destin s'en mêle »
 
 
Ces nouvelles, au nombre de cinq, mettent en exergue le poids du destin dans toute vie.
 
 

Avez-vous d'autres romans ?
 


 
Bien entendu :
 

« Destins croisés » :
 
 
Le récit se passe à New York quelque temps après les attentats des deux tours jumelles. C'est une histoire trouble d'un amour impossible où deux êtres se retrouvent et se déchirent avec leur destin personnel pour cheminement.
 

Un livre complètement différent des précédents.
 


 
Viennent ensuite :
 
 
« La dérobade »
 
 
Ce roman se passe au Costa Rica et au Panama en compagnie des personnages de « Destins croisés ».
 
 
« Fatales retrouvailles »
 
 
Un polar ou un homme se retrouve malgré lui tueur à gages.
 
 
 
« Stefania »
 
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L’histoire débute à Venise.
 
 
Une jeune femme, Stefania, (de père italien, de mère Cambodgienne) rencontre un Français, Médéric, venu dans la cité de Marco Polo pour des raisons professionnelles.
 
Stefania a un projet, se rendre en Asie pour retrouver sa mère, disparue lorsqu'elle avait dix ans, lors du pogrom perpétré par le général Pol Pot. Se sentant incapable d’assumer seule ce voyage, elle demande à Médéric de l'accompagner dans cette recherche afin qu’il veille sur elle.
 
Manipulation de la part de la jeune fille, complaisance et opportunisme de la part de Médéric qui se voit offrir de singulières vacances ?
 
Cette quête les entraînera jusqu’aux confins de l’Asie, au cœur de la région du Triangle d’or. Pour ce faire, ils remonteront le Mékong, traverseront de lointaines contrées sous un climat souvent hostile sur la trace d’un passé douloureux.
 
La route sera longue, pleine d’embûches, de découvertes, de surprises et de déconvenues.
 
Une fois parvenus à leur but, trouveront-ils enfin, l’un et l’autre, la lumière et la paix intérieure ?
 
L’auteur a agrémenté ce livre de quelques-uns de ses tableaux en noir en blanc.
 
Voilà, après ceci je crois qu'il sera difficile de me reprocher d'écrire toujours le même bouquin.
 
 

Merci à vous,
 


Michel MASMÉJEAN, de vous être prêté à ce jeu, toujours délicat, de questions-réponses …


Ci-après un article paru dans le journal le Midi Libre du mardi 6 novebre 2018




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